Lutte contre les gangs en Haïti : Washington évoque 7 500 agents de sécurité promis pour la FRG
Les États-Unis annoncent avoir obtenu des engagements internationaux pour le déploiement de jusqu’à 7 500 agents de sécurité destinés à renforcer la lutte contre les gangs armés dans le pays. L’information a été rapportée ce vendredi 19 décembre par l’agence Reuters, citant le secrétaire d’État américain Marco Rubio.
S’exprimant devant des journalistes, Marco Rubio a précisé que l’objectif initial, fixé à 5 500 agents, a été dépassé grâce aux promesses formulées par plusieurs pays. Il a indiqué que ces engagements concernent à la fois des effectifs et un appui financier accru pour soutenir la mission internationale de sécurité déployée en Haïti.
Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’une décision prise fin septembre par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui a approuvé l’élargissement des effectifs d’une mission jusque-là confrontée à un manque de financement et de personnel. L’ONU a également revu le mandat de cette force, désormais présentée comme une structure explicitement chargée de lutter contre les gangs armés.
Sur le terrain, la situation sécuritaire reste extrêmement préoccupante. Les groupes armés contrôlent aujourd’hui la quasi-totalité de Port-au-Prince, la capitale du pays. Majoritairement équipés d’armes introduites illicitement depuis les États-Unis, ces gangs imposent leur autorité dans plusieurs quartiers, alimentant une violence persistante.
Cette insécurité a déjà contraint environ 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers et contribue à l’aggravation de la crise alimentaire. En août dernier, l’UNICEF indiquait qu’environ la moitié des membres de ces gangs seraient des ressortissants américains.
Dans ce contexte, les États-Unis et le Canada ont organisé, le 9 décembre, une conférence de promesses de dons à huis clos au siège des Nations unies. À l’issue de cette rencontre, 18 entités se sont engagées à fournir du personnel, des ressources matérielles ou un soutien technique pour appuyer la mission internationale.
Malgré ces nouvelles annonces, les résultats obtenus jusqu’ici demeurent limités. Déployée en Haïti depuis juin 2024 et dirigée par le Kenya, la mission multinationale de soutien à la sécurité peine à freiner l’expansion des gangs les plus violents. Certaines de ces organisations sont d’ailleurs classées comme terroristes par Washington, ce qui souligne les difficultés persistantes auxquelles fait face la réponse internationale à la crise sécuritaire haïtienne.